Cette revue considère l'intégration des signaux vestibulaires et autres par les voies du système nerveux central qui participent au contrôle de l'équilibre et à la régulation de la pression artérielle, en mettant l'accent sur la façon dont cette intégration peut modifier les réponses liées à la posture en fonction du contexte comportemental. Deux voies transmettent des signaux vestibulaires aux motoneurones des membres : le tractus vestibulospinal latéral et les projections réticulospinales. Les deux voies reçoivent des inputs directes du cortex cérébral et du cervelet, et intègrent également des inputs vestibulaires, spinaux et autres. La décérébration chez les animaux ou les accidents vasculaires cérébraux qui interrompent les projections corticobulbaires chez l'homme altèrent le gain des réflexes vestibulospinaux et les réponses des neurones du noyau vestibulaire à des stimuli particuliers. Cette évidence montre que les régions supratentorielles modifient l'activité du système vestibulaire, mais l'importance fonctionnelle des influences descendantes sur les réflexes vestibulospinaux agissant sur les membres est actuellement inconnue. On oublie souvent que les systèmes vestibulospinal et réticulospinal se terminent principalement sur les interneurones spinaux, et non directement sur les motoneurones, mais on en sait peu sur la transformation des signaux vestibulaires qui se produit dans la moelle épinière. Des changements inattendus de la position du corps qui provoquent des réflexes vestibulospinaux peuvent également produire des réponses vestibulosympathiques qui servent à maintenir une tension artérielle stable. Les réflexes vestibulosympathiques sont induits, au moins en partie, par un groupe spécialisé de neurones réticulospinaux dans la médullaire ventrolatérale rostrale qui se projettent vers les neurones préganglionnaires sympathiques de la moelle épinière. Cependant, d'autres voies peuvent également contribuer à ces réponses, y compris celles qui participent à la fois au contrôle moteur et à la régulation de l'activité du système nerveux sympathique. Les réflexes vestibulosympathiques diffèrent chez les animaux conscients et décérébrés, ce qui indique que les régions supratentorielles modifient ces réponses. Cependant, comme pour les réflexes vestibulaires agissant sur les membres, on en sait peu sur la signification physiologique du contrôle descendant des voies vestibulosympathiques.
Source : McCall A., Miller D. and Yates B., Descending influences on vestibulospinal and vestibulosympathetic reflexes, Frontiers in Neurology
Lien : https://www.mendeley.com/catalogue/b4283b89-72f2-3da0-a9fb-9b287a39f577/
Article posté le 01/08/2020
consulter tous les articles de la thématique Divers / Autres